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00:00A 93 Km/h
en sens interdit vont les frères et soeurs
(x2)
GZAV
J’aime l’odeur des stupéfiants.
(J’attire la bac)
Quand mes mains sentent l’essence.
(Protège ta baraque)
NIKKFURIE
J’suis d’l’époque survet’ Lacoste, Tam Tam, Tattoo et bipeur,
après-midi coupe-gorges, bagarre à trente et videurs
de boites réticents, banlieusards ???
Aujourd’hui même les clandos de nos immeubles se parlent en email.
Je ne faisais que rouler en diesel, payer en piecettes.
Mes effets et mes ailes, pas d’BM, pas d’BN.
Pourtant le temps d’un mariage, on pilotait bolides de loc’.
J’ai toujours évité que mon père mette mon lit dehors.
J’ai évolué depuis, mais je suis dévolu au bloc.
Aujourd’hui, perdre mon disque dur revient à démolir de l’or.
Toi tu parles fort, mais que dans ton rap.
Tu nous galvaudes, mais y a une queue dans ton ass.
A 93 Km/h
en sens interdit vont les frères et soeurs
(x2)
IZNO
93 pas d’état d’âme. J’suis Zidane, t’es Materazzi.
Mais moi personne m’a vu, car j’ai cané l’caméraman.
J’suis monté sur une affaire à risque. J’suis encore al grâce à Allah.
La banlieue c’est dangereux, tu l’as vu dans l’carré magique.
Izno, pas besoin d’parrainage. ??? Pas besoin d’parler d’âge.
A la tess on est nombreux : au minimum 15 étages.
J’veux qu’les frères s’en sortent du Maroc au Sénégal.
J’ai une quinte flush royale, tu n’auras pas l’carré d’as.
SAPHIR
A 93 Km/h, on a vu l’jour fin 70, début 80.
Pour tous les noiséens, des têtes de beuh sur pilotis.
Saphir le même à 4 ou 20.
En souvenir des kilos d’rimes qu’on dégoupille.
Est-ce que tu t’en souviens? A l’époque devant l’bulletin,
la gorge nouée. Génération Jean-Pierre Papin et George Weah.
En colo, les premières clopes, le lage-co au collège,
les premières boulettes sur l’polo, dommage.
Les premières cloques car la vie brûle. Hommage à tous les banlieusards qui ???
Moi c’est Saphir et j’ai grandi à Noisy-l’sec centre-ville,
là où c’est l’centre et l’tir.
Maintenant tu sais, plus rien n’m’étonne, les nerfs à vif.
A 93 Km/h
en sens interdit vont les frères et soeurs
(x2)
16S64
Une parcelle d’ma vie en partie est partie en partouze.
Apartheid partout, à Paris. C’est die dès le départ.
Département excécrable, l’Etat nous traite comme des épaves.
Que faire, à part tenir un colt, vendre dans le détail ?
Des apparts semés d’incultes, désarçonnés d’un coup d’cutter.
Ici ça klaxonne et insulte.
Si t’es cap d’semer un stup’, qu’tu sois maths sup ou instit’
allume tes phares, viens faire un tour dans la ZUP.
HI-TEKK
Sans cesse tu me demandes ce que j’ai en stock,
mais je me tais. Je n’fais plus dans la contrebande,
le recel. C’est un autre temps, une autre vie.
Ou autrement si je me trompe, c’est le vent qui paye.
Fermes les valves et ravale ta verve,
en dévalant la vallée de l’échec.
C’est le diesel injecteur pour mon compte.
Allez, fais les chèques à mon nom.
C’est le 2ème amendement pour le receleur.
T’es cramé sur la scène.
A 93 Km/h
en sens interdit vont les frères et soeurs
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